«Il y va de la survie même de l’humanité que les armes nucléaires ne soient plus jamais utilisées»
Communiqué ICAN du 21 Octobre 2013 – NEW YORK – Une déclaration commune sur les conséquences humanitaires des armes nucléaires a été présentée aujourd’hui par la Nouvelle-Zélande à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, au nom de 124 États. Exprimant la profonde préoccupation à propos des conséquences catastrophiques qu’entrainerait toute utilisation d’arme nucléaire et leur capacité de destruction incontrôlable et aveugle, la déclaration Nouvelle-Zélande a été signée par 123 autres États membres.
Les armes nucléaires sont les seules armes de destruction massive qui ne sont pas encore interdites par un traité international. La Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN) qui compte 300 organisations membres dans 80 pays, estime que souligner la terrible réalité humanitaire de ces armes doit stimuler un mouvement pour mettre en place un traité d’interdiction.
«Un nombre croissant d’États partagent leur inquiétude sur la catastrophe inacceptable que ces armes de destruction massive menacent de déclencher. Ce débat renforce notre confiance et notre conviction qu’il y a une dynamique crédible pour avancer vers l’interdiction des armes nucléaires », explique Beatrice Fihn, membre du groupe de pilotage international d’ICAN.
En Mars 2013, la Conférence internationale sur l’impact humanitaire des armes nucléaires qui s’est tenue à Oslo a conclu qu’aucun plan d’intervention internationale ne pourrait efficacement être déployé pour répondre à une explosion nucléaire. En septembre dernier, la première réunion de haut niveau sur le désarmement nucléaire convoquée par l’Assemblée générale de l’ONU malgré la résistance des États nucléaires, a témoigné de l’importance croissante qu’accordent les Etats à traiter de l’impact humanitaire de ses armes et enregistré de nombreux appels en faveur d’une interdiction des armes nucléaires. Une autre Conférence internationale sur les conséquences humanitaires des armes nucléaires aura lieu au Mexique au début de 2014.
Une seule détonation d’arme nucléaire dans une zone urbaine tuerait immédiatement des centaines de milliers de personnes et laisserait sans secours des centaines de milliers d’autres. L’utilisation d’un plus grand nombre d’armes nucléaires pourrait entraîner des changements climatiques susceptibles de nuire à la production agricole mondiale et de conduire à une famine de masse sur les populations les plus vulnérables du monde. Étude après étude, l’incapacité à soigner les victimes civiles sur une grande échelle a été mise en évidence. Atténuer une telle catastrophe est tout simplement impossible. Pour ICAN, la seule réponse responsable à cette menace est un traité d’interdiction; les négociations pourraient commencer immédiatement même sans la participation des états nucléaires.
« Les 124 gouvernements qui ont soutenu cette importante déclaration sur les conséquences humanitaires des armes nucléaires mettent la sécurité de leur peuple au-dessus des justifications militaristes que mettent en avant certains Etats pour justifier la possession des armes nucléaires », a déclaré le Dr Rebecca Johnson, co-présidente de la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires, « Agir pour l’interdiction des armes nucléaires est la meilleure façon de prévenir une catastrophe nucléaire dans l’avenir. »