Avec la bombe atomique « la civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie »
Albert Camus, Combat, 8 août 1945
Du 6 au 9 août 2022, des actions et des jeûnes sont organisés dans plusieurs villes de France (Bordeaux, Dampierre, Dijon, Épinal, Mont Saint-Michel, Tours) et dans six autres pays (Allemagne, Côte d’Ivoire, États-Unis, Nouvelle-Zélande, Nigéria, Royaume-Uni). Les participants se réunissent en solidarité avec les victimes des bombes atomiques larguées sur Hiroshima et Nagasaki et celles des plus de 2 000 essais nucléaires. Ils s’engagent pour que la France adhère au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires.
Le nucléaire — militaire comme civil — crée une insécurité majeure sur notre planète, comme le soulignent la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine le 24 février 2022.
Or, depuis l’entrée en vigueur le 22 janvier 2021 du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN), les armes nucléaires sont illégales au regard du droit international. Le TIAN — adopté par 122 États à l’ONU en 2017 — interdit la possession, la fabrication, l’usage et la menace d’utilisation des armes nucléaires, donc la stratégie de « dissuasion nucléaire ». Un traité que les neuf puissances nucléaires et leurs alliés refusent de considérer au mépris du respect de la démocratie internationale et de leur propre engagements internationaux pris notamment dans le cadre du Traité sur la non-prolifération (TNP), dont la dixième Conférence d’examen se déroule au siège de l’ONU à New York (du 1er au 26 août).
En effet, l’article VI du TNP, entré en vigueur en 1970, demande aux États membres de « s’engage[r] à poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces relatives à la cessation de la course aux armements nucléaires à une date rapprochée et au désarmement nucléaire ».
Du 6 au 9 août, ces quatre jours d’actions seront également l’occasion d’interpeller Emmanuel Macron qui vient d’annoncer une nouvelle augmentation des dépenses militaires, dont 13 % sont consacrées à la maintenance et au renouvellement de l’arsenal nucléaire ; soit 5,3 milliards d’euros en 2022.
À Bordeaux, Abolition des armes nucléaires-Maison de Vigilance, Arrêt du nucléaire 07-26 et 34, ICAN France(Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires, prix Nobel de la paix 2017), Négajoule, Réseau « Sortir du nucléaire », Tchernoblaye participent à ces rassemblements en solidarité avec les victimes des armes atomiques pour exiger que la France adhère au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires.
Contacts presse :
- Patrice Bouveret, 06 30 55 07 09 – patricebouveret@obsarm.info • ICAN France & Abolition des armes nucléaires—Maison de Vigilance
- Marie Ligier, 07 60 15 01 23 • Réseau Sortir du nucléaire
- Mimosa, 06 62 63 94 60 – mimosagironde@gmail.com • Tchernoblaye