La Campagne ICAN France, conduite par de très nombreuses organisations*, lance ce 22 janvier 2022, date symbolique du premier anniversaire de l’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN), une pétition pour demander au Président de la République la participation de la France, en qualité d’observateur, à la première réunion (20/22 mars, ONU, Vienne) des États Parties à cette nouvelle norme juridique qui vient interdire les armes nucléaires.
Le Président de la République, le 7 février 2020, a déclaré que la France « prendra ses responsabilités, en particulier en matière de désarmement nucléaire, comme elle l’a toujours fait ». Il a réitéré le 4 janvier 2022 en affirmant, avec les principales puissances nucléaires, « qu’une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée ». Il a donc l’occasion de mettre ces paroles en acte.
Adopté par une majorité des États de la communauté internationale le 7 juillet 2017, le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) est entré en vigueur le 22 janvier 2021, rendant illégales les armes nucléaires ou encore la politique de dissuasion. Cette norme est une grande avancée pour faire progresser le désarmement nucléaire, pour assurer notre sécurité collective, pour protéger notre environnement des conséquences humanitaires catastrophiques de toute utilisation d’armes nucléaires et pour rendre impossible la guerre nucléaire. Des objectifs également déclarés lors des différents discours du président.
Du 22 au 24 mars 2022, l’ONU va accueillir à Vienne la première réunion des États Parties au TIAN avec de nombreux partenaires européens comme l’Allemagne, l’Autriche, la Finlande, l’Irlande, Malte, la Norvège, la Suisse, la Suède ; certains prenant part à ce processus en qualité d’observateur. L’avis positif des Françaises et des Français pour ce traité s’est manifesté à différentes reprises par une majorité (67 %, en 2018) qui souhaite que la France s’engage dans sa ratification ou encore par la multiplication du nombre de parlementaires et de villes (Paris, Lyon, Saint-Étienne, Grigny, Villeurbanne, etc.) qui soutiennent cette norme internationale.
Nous demandons au président de la République d’arrêter d’isoler notre pays de ce processus multilatéral, en agissant pour que la France participe, en qualité d’observateur, à cette première réunion des États Parties au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires.
*Avec les organisations nationales : Abolition des armes nucléaires–Maison de Vigilance, Initiatives pour le Désarmement Nucléaire, Europe Écologie Les Verts, Ligue des droits de l’Homme, Mouvement national de lutte pour l’environnement, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples, Mouvement pour une alternative non-violente, Le Mouvement Utopia, Mouvement de la Paix, Observatoire des armements, Pax Christi, Pugwash France, Réseau Féministe Ruptures, Réseau Sortir du nucléaire. Et les associations locales : Agir pour le désarmement nucléaire Franche-Comté, Feyzin-Europe, Mouvement poétique pour une société idéale oubliée, Négajoule !