Les forces nucléaires mondiales

Source : SIPRI Yearbook 2018

Le SIPRI – Stockholm International Peace Research Institute  – vient de publier les principales conclusions du SIPRI Yearbook 2018, qui évalue l’état actuel des armements, du désarmement et de la sécurité internationale. Ce rapport révèle que les neufs puissances nucléaires – Etats-Unis, Russie, Royaume-Uni, France, Chine, Inde, Pakistan, Israël et la Corée du Nord – modernisent et renouvellent leurs arsenaux nucléaires.

En 2018, l’arsenal nucléaire mondial est donc composé de 14 465 armes nucléaires. Malgré des réductions limitées de leurs forces nucléaires, la Russie et les Etats-Unis détiennent encore à eux deux près de 92 % des armes nucléaires mondiales.

La France reste, selon le SIPRI, la troisième puissance nucléaire au monde et la première au sein de l’Union européenne. Sa capacité repose sur un arsenal de 300 armes nucléaires qui se répartissent entre les composantes aériennes et sous-marines.

« Nous constatons une absence totale de volonté présidentielle de vouloir participer au processus de désarmement nucléaire mis en place par l’ONU à travers le Traité d’interdiction des armes nucléaires mais encore plus grave aussi à travers le Traité de non prolifération nucléaire » indique Jean-Marie Collin, porte-parole de ICAN France. 

Le vote de la Loi de programmation militaire (LPM) 2019/2025, montre comme le souligne le SIPRI une « augmentation significative » du budget alloué aux forces et infrastructures nucléaires françaises. En effet ce budget de 37 milliards d’euros représente une augmentation de 60% de plus que lors de la LPM précédente.

ICAN France constate également que la France alimente la course aux arsenaux nucléaires à travers le monde, notamment en vendant le Rafale. « Cet appareil a été vendu à l’Inde avec l’argument que celui-ci avait été conçu pour porter un missile de croisière nucléaire. C’est en totale contradiction avec ses propres engagements, tant au sein du Traité sur le commerce des armes que du Traité de non-prolifération nucléaire, et ne peut que provoquer une volonté pakistanaise, comme chinoise d’augmenter leur potentiel militaire nucléaire et conventionnel » précise Patrice Bouveret Directeur de l’Observatoire des armements.

 

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