Dans chaque pays participant, en France, en Turquie et en Serbie, le projet ICAN Youth est piloté par des équipes de jeunes qui pensent et mettent en œuvre l’approche humanitaire du désarmement nucléaire à l’échelle nationale et transnationale. Voici les portraits de quelques uns de ces jeunes porteurs de projet en France:
Amaury, 25 ans, est étudiant en master 2 Action humanitaire à l’Institut des Relations internationales et stratégiques (IRIS) à Paris. Après avoir travaillé aux États-Unis, il revient finaliser sa formation en humanitaire en se focalisant principalement sur le Moyen-Orient. L’approche innovante du désarmement nucléaire d’ICAN l’a convaincu de s’investir avec ICAN Youth : « On parle toujours des enjeux dissuasifs de l’armement nucléaire mais on évite soigneusement d’évoquer les risques humanitaires d’un accident nucléaire. Grâce à ICAN, les consciences se réveillent peu à peu. »
Arnaud, 22 ans, est actuellement étudiant en Master 2 Affaires Internationales et Développement, spécialité Peace Studies à l’Université Paris Dauphine. Depuis une année universitaire réalisée aux États-Unis, il s’intéresse tout particulièrement au désarmement ainsi qu’à l’action des sociétés civiles dans les situations de reconstruction post-conflit. Il s’est engagé au sein d’ICAN du fait du caractère transnational de l’organisation et de son action au niveau global. « En France, le débat autour de la défense n’est que très peu publicisé. Au sein d’ICAN, nous pensons que c’est le devoir de la nouvelle génération de rompre avec le nucléaire militaire, véritable anachronisme hérité de nos parents et grands-parents ».
Aurélie, 27 ans, native de Besançon, résident à Paris. Suite à des études dans la communication et une expérience professionnelle significative, elle décide de créer ses deux sociétés. Parcours voyageur et engagé, après 11 ans dans une chorale humanitaire et un défi sportif au Japon dans le cadre des 70 ans des bombardements, Hiroshima/Nagasaki, elle réalise l’importance d’œuvrer et se battre pour quelque chose de juste. C’est ainsi qu’elle rejoint ICAN Youth : « pour sensibiliser le plus grand nombre sur l’armement nucléaire et ses dangers, sur l’impact humanitaire de l’utilisation de telles armes et sur un dispositif de paix. La jeunesse a un rôle à jouer, je veux en faire partie. »
Izia, 22 ans, est étudiante en Master 2 Études internationales et européennes, spécialité Sécurité internationale et Défense à l’Université Pierre-Mendès-France (Grenoble). Elle a réalisé des stages à l’étranger auprès d’ONG pour acquérir des connaissances sur les questions relatives à la non-prolifération et au désarmement nucléaire. Elle s’intéresse notamment aux conséquences humanitaires des armes nucléaires. « Même s’il n’existe pas d’interdiction universelle en droit international concernant l’usage de ces armes, nous, étudiants, devons nous interroger sur leur compatibilité avec le droit international humanitaire. En tant qu’éventuels futurs décideurs politiques, nous avons la possibilité de faire avancer les négociations multilatérales sur le désarmement nucléaire ».
Jade, 21 ans, prépare actuellement un double master à Sciences Po Lyon et à Paris 1 Panthéon-Sorbonne dans le domaine des interventions d’urgence et des actions de développement. Elle est attirée par l’approche humanitaire du désarmement qui représente le côté novateur de la campagne ICAN. Elle a rejoint ce projet car il permet à la jeunesse de disposer d’une capacité d’initiative concrète et de la possibilité de faire évoluer le monde. « Je suis toujours surprise lorsque j’échange avec d’autres jeunes sur les armes nucléaires. Très peu avancent le danger et les terribles conséquences humanitaires causées par ces armes. C’est très révélateur du manque de débat et d’informations à ce sujet, de l’ancrage d’une doctrine pro-dissuasion et par conséquent de la nécessité d’agir ».
Madeleine, 22 ans, est étudiante en Master 2 Recherche, spécialité Sociologie et Institution du politique à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. C’est au cours de ses études réalisées au Canada (Montréal) puis au Chili (Santiago) qu’elle développe un intérêt tout particulier pour les dégâts humanitaires et écologiques et l’engagement de la société civile contre ceux-ci. De retour à Paris, la découverte d’ICAN lui permet de s’investir dans un projet de société dans lequel tout reste à construire. « Aujourd’hui, ICAN nous propose de prendre un nouveau virage : celui d’une société où l’armement nucléaire n’est plus une évidence et où les conséquences humanitaires et écologiques sont pointées du doigts. De plus, ce programme ICAN Youth nous permet enfin d’avoir notre mot à dire et d’orienter les politiques de demain ».
Philine, 24 ans, après son Master en relations internationales à l’Académie Diplomatique de Vienne, a pu se familiariser avec le sujet lors d’un stage au Ministère des Affaires étrangères de l’Autriche, l’un des pays moteurs du désarmement nucléaire, puis elle a rejoint ICAN Autriche. Francoautrichienne, elle vit à Paris et espère contribuer à une meilleure information du public en France. « Il est temps d’en finir avec la dangereuse doctrine de la dissuasion, et d’informer le public français: les armes nucléaires sont des armes de destruction massive; elles coûtent des sommes inimaginables; et – surtout – présentent un immense danger pour l’humanité entière ».
Silene, 26 ans, après un Master en coopération internationale à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, elle a travaillé pour plusieurs ONGs sur des sujets de désarmement et de protection des droits humains. Elle est passionnée par le rôle de la société civile dans la construction et la valorisation de normes internationales fortes pour la protection des civils. « Pour moi, ouvrir le débat sur les armes nucléaires ici en France c’est fondamental et passionnant ! Notre génération a un véritable rôle à jouer dans la promotion de la sécurité humaine afin de remettre en question le statu quo. Des instruments juridiquement contraignants pour l’interdiction d’autres armes inacceptables ont été adoptés suite à la pression de la société civile dans le passé, ça peut être fait à nouveau aujourd’hui avec les armes nucléaires ».