La ville de Poitiers a décidé de signer l’Appel des Villes de ICAN (Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires), à l’occasion du troisième anniversaire de l’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN). Une démarche symbolique pour soutenir la pacification des rapports entre les États et la protection des populations civiles, ce qui en fait la quatre-vingtième ville signataire en France.
La Ville de Poitiers souscrit à l’ensemble des arguments de la campagne ICAN France. Les armes nucléaires font peser un risque colossal sur nos populations. En ce sens, les pouvoirs publics se doivent a minima de se positionner fermement en faveur de l’établissement d’une paix durable et d’une dénucléarisation des forces armées du monde.
Le 22 janvier 2021, le Traité des Nations Unies sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) est entré en vigueur, créant la première norme internationale interdisant ces armes de destruction massive. Malgré le rejet de ce traité par les puissances nucléaires, ce traité a déjà été signé par 93 États, dont 70 qui l’ont ratifié.
Près de 800 villes à travers le monde expriment un soutien fort au TIAN, car les Maires (aux États-Unis, en Australie, en Allemagne, en Norvège, en Espagne, …) ne souhaitent pas être ciblées par des armes nucléaires qui viendront non seulement tuer les habitants mais aussi détruire les écoles, les musées ou encore les hôpitaux. Des biens que des politiques publiques auront longuement mis en place par des investissements humains et financiers importants.
En France, Paris est la première ville à avoir fait cette démarche. Elle a été suivie rapidement par 79 villes dont la plupart des grandes villes (Bordeaux, Grigny, Lyon, Montpellier, Saint-Étienne, Tours, Villejuif,…) et comme par 4 collectivités territoriales (le département de la Seine-Saint-Denis, l’Assemblée de la Polynésie française, la métropole du Grand Lyon et la région Bourgogne-Franche-Comté).
Pour M. Jean-Marie Collin, directeur de ICAN France : « Nous saluons la démarche de la ville de Poitiers. Ce geste de soutien au TIAN marque une nouvelle preuve de la prise de conscience du danger des armes nucléaires par les élu.e.s et c’est un message envoyé au chef de l’État sur son obligation à ne plus ignorer cette demande des responsables politiques, de plus en plus nombreux, pour que la France respecte ses engagements en faveur du désarmement nucléaire ».