La ville de Lyon a décidé de signer l’Appel des Villes de ICAN (Campagne internationale pour abolir les armes nucléaires), ce 26 septembre à l’occasion de la « Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires » de l’ONU, pour affirmer son engagement en faveur du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) et de la sécurité humaine.
Comme plus de 400 autres villes et capitales (Berlin, Washington, Paris…) de la planète, la ville de Lyon est profondément préoccupée par la menace constante posée par les armes nucléaires. À ce titre Sonia Zdorovtzoff, 17e adjointe, déléguée aux Relations et coopérations internationales a signé cet Appel au nom du Maire de Lyon, Grégory Doucet : « Cette signature est une nouvelle manifestation de l’engagement de notre ville à œuvrer en faveur de la sécurité des populations, partout dans le monde, c’est aussi une belle manière de saluer l’utilité du multilatéralisme et le 75e anniversaire de l’Organisation des nations unies ».
L’ONU a décidé, depuis 2013, de consacrer le 26 septembre comme la journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires afin que la communauté internationale réaffirme « son engagement en faveur du désarmement nucléaire mondial et reconnaisse l’urgence d’y parvenir ». Pour Jean-Marie Collin, expert sur le désarmement nucléaire et co-porte-parole de ICAN France, « nous sommes à un tournant. Le traité d’interdiction va prochainement entrer en vigueur, rendant les armes nucléaires illégales, et le nombre de villes en France soutenant ce texte onusien ne cesse d’augmenter ».
Béatrice Delorme (Saint-Germain-au-Mont-d’Or, Rhône) et Laetitia Sanchez (Saint-Pierre-du-Vauvray, Eure), en ce mois de septembre 2020, ont joint leur voix aux 28 maires — dont Anne Hidalgo (Paris) et Éric Piolle (Grenoble) — qui ont déjà signé l’Appel des villes en faveur de l’interdiction des armes nucléaires et qui demande au gouvernement français de s’engager en faveur du TIAN.
Pour Patrice Bouveret – directeur de l’Observatoire des armements, co-porte-parole de ICAN France « ces signatures s’inscrivent dans une démarche logique. Les villes ont la charge d’assurer la sécurité de leurs concitoyens. Si elles alertent sur la menace des armes nucléaires c’est en raison de la menace qu’elles représentent et du refus de la France de participer au processus international de désarmement nucléaire malgré ; une posture équivalente à celle de la Russie, de la Chine des États-Unis ou de la Corée du Nord ! »