Un rapport publié aujourd’hui à Stockholm par IKV Pax Christi et la campagne ICAN révèle l’implication de 9 institutions financières françaises dans le financement des armes nucléaires. Une situation inacceptable pour la campagne ICAN qui demande l’arrêt de tels investissements.
Rapport unique en son genre, Ne misez pas sur la bombe explique en détail comment 298 institutions financières dans le monde, publiques et privées, dont 9 en France, continuent d’investir près de 314 milliards de dollars dans 27 entreprises impliquées dans la production, l’entretien et la modernisation des armes nucléaires.
Parmi ces 298 grands investisseurs financiers et prêteurs de ce « Groupe de la honte » (Hall of Shame) figurent AXA, la BNP Paribas, Covéa Mutal Insurance Group (comprenant les mutuelles GMF, MAAF et MMA), le Crédit Agricole, le Crédit Mutuel, la Financière de l’Échiquier, le Groupe BPCE, Oddo & Cie et la Société Générale, aux côtés d’autres grands noms de la finance internationale.
ICAN France ne peut que déplorer la participation de ces structures au financement d’armes qui représentent une menace inacceptable pour l’humanité toute entière. Le 19 Juin dernier à Berlin, le président des États-Unis, Barack Obama a encore souligné ce risque : « … aussi longtemps que les armes nucléaires existeront, nous ne serons pas vraiment en sécurité ».
Bien sûr, c’est avant tout l’État français — et les contribuables — qui financent les armes nucléaires. Mais la forte implication des organismes financiers dans les entreprises d’armements, que souligne ce rapport, montre la nécessité de renforcer la transparence.
ICAN France invite ces 9 groupes financiers à rejoindre le « Groupe des bonnes pratiques » (Hall of Fame), un groupe d’institutions financières reconnues pour avoir des politiques visant à limiter leurs investissements dans les productions d’armes nucléaires.
Ne misez pas sur la bombe a été rédigé et édité par l’organisation Néerlandaise IKV Pax Christi qui a commandé cette étude à la Société de conseil et de recherche financière Profundo (Pays-Bas). Le financement de cette étude a été possible grâce au gouvernement Suisse et à la Fondation Adessium.
Rapport (en anglais) à télécharger dans son intégralité sur : http://www.dontbankonthebomb.com