À l’heure actuelle, les pays qui possèdent des armes nucléaires sont tous en train de les moderniser. Pour effectuer cette modernisation, beaucoup de pays font appel à des sociétés privées. Des entreprises comme Airbus, ArianeGroup, Thalés, Lockheed Martin, Northrop Grumman ou encore BAE Systems fabriquent des composants clés pour les systèmes d’armes nucléaires. Ces entreprises font partie du complexe militaro-industriel comme définit par le président des Etats-Unis Dwight D. Eisenhower dans les années 1960. Ces entreprises veulent faire du profit.
Il en va de même pour les banques et les fonds de pension. La différence, c’est que les banques utilisent l’argent de leurs clients pour investir, et réaliser du profit. C’est votre argent. C’est sur ce point que vous avez du pouvoir.
En effet, les institutions bancaires ne veulent pas perdre de clients, et par conséquent entretiennent leur image, qu’elles souhaitent positive. Or, quand nous faisons « du bruit » au sujet de leurs investissements sur un possible apocalypse nucléaire, on s’attaque à leur image.
Dans certains Etats (Nouvelle-Zélande, Autriche, Costa Rica, Thaïlande,…) les armes nucléaires sont totalement illégales, mais cela n’est pas encore le cas dans tous les pays. Certaines banques, comme la BNP Paribas, s’en servent comme excuse, en déclarant que leurs investissements auprès des fabricants d’armes nucléaires sont acceptables. Mais c’est faux. En effet, il existe une ligne morale et éthique sur ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. Les armes nucléaires sont inacceptables, et il est temps de rallier les banques au désarmement nucléaire. Après tout, comment la BNP Paribas peut-elle dire qu’il est temps d’arrêter ses investissement dans l’industrie du tabac et la fracturation hydraulique et continuer à investir dans l’armement nucléaire ?
Le 26 septembre, ICAN, en collaboration avec des partenaires du monde entier, appelle à une journée mondiale d’action ciblant la BNP Paribas. Au cours de cette journée, nous vous invitons à descendre dans la rue, ou à vous mettre sur les réseaux sociaux, et agir de sorte à ce que la BNP Paribas se retire de l’industrie de l’armement nucléaire.
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE :
Ce 26 septembre prochain, utilisons notre pouvoir pour commencer à mettre fin à aux armes nucléaires. Ces actions peuvent prendre différentes formes comme :
Prenez-vous en photo : imprimer les logos (présents sur cette page) et allez vous prendre en photo devant une agence bancaire BNP de votre ville, puis diffuser là sur les réseaux sociaux avec l’un des message ci-dessous :
- Chère @BNPParibas Je vous demande de ne plus investir #désinvestissez auprès des industriels du secteur nucléaire militaire #ChangingWorld #goodbyenukes#RSE @ICAN_France @dontbankonbomb @ObsRSE
- Bonjour @BNPParibas Question : si vous êtes la banque d’un monde qui change et que vous croyez vraiment en #PositiveBanking, comment se fait-il que vous investissiez toujours dans les armes nucléaires? – #ChangingWorld @ObsRSE @dontbankonbomb @ICAN_France
- Bonjour @BNPParibas Vous avez su être réaliste en éliminant le tabac de vos investissements – #tobaccofree @DrBronKing – poursuivez votre action en arrêtant les investissements dans les armes nucléaires – #RSE #ChangingWorld @ObsRSE @dontbankonbomb @ICAN_France
Rencontrer et discuter avec votre banquier :
- Poser lui la question pourquoi cette banque autorise-t-elle l’investissement dans des armes nucléaires ?
- Ou envoyer lui un courrier directement en l’interpellant sur la position de la BNP, et en lui demandant d’intégrer au plus vite dans sa politique sectorielle de défense le Traité d’interdiction des armes nucléaires
Consultez le site internet bnp-divest.org pour d’autres types d’actions
Informations sur la BNP PARISBAS :
Cette banque propose des services de banque de financement et d’investissement, de banque privée et de gestion d’actifs. Elle est présente dans 74 pays et emploie près de 200 000 personnes, avec un actif de plus de 2000 milliards d’euros d’actifs. Depuis janvier 2014, la BNP Paribas a accordé plus de 8 milliards de dollars de financements aux entreprises fabricantes d’armes nucléaires. Rien que pour l’année 2017, BNP Paribas a consenti environ 1,4 milliard de dollars US en nouveaux prêts et autres services financiers pour soutenir la production d’armes nucléaires. BNP Paribas a investi dans des sociétés qui produisent des composants clés pour les arsenaux nucléaires français, britannique, indien et américain. (les données ci-dessous portent sur les investissements réalisés depuis 2014) :
- AECOM (1 213 millions de dollars) est le principal entrepreneur auprès des laboratoires d’armement nucléaire américains où se déroulent la modernisation et le développement de nouvelles armes nucléaires.
- Groupe Airbus (657 millions de dollars) produit des composants clés pour les missiles nucléaires français, sous-marins et aériens.
- BAE Systems (131 millions de dollars) fournit la logistique, les systèmes et le support de préparation pour les programmes des missiles Trident de l’US Navy et de la Royal Navy ainsi que des missiles Minuteman de l’US Air Force.
- Bechtel (1 100 millions de dollars) entrepreneur clé des laboratoires d’armes nucléaires américains.
- Boeing (704 millions de dollars) produit des composants clés pour les missiles Trident II (D5) américains et britanniques et les Minuteman III ICBM américains.
- BWX Technologies (150 millions de dollars) entrepreneur clé auprès des centres de recherche d’armes nucléaires américains.
- CH2M Hill (220 millions de dollars) CH2M Hill, entrepreneur clé des centres de recherche d’armes nucléaires américains.
- Fluor (1 959 millions de dollars) premier entrepreneur auprès des infrastructures d’armement nucléaire américaines responsables de la production de tritium.
- Honeywell International (306 millions de dollars) gère et exploite l’installation où environ 85 % des composants non nucléaires des armes nucléaires américaines sont produits.
- Jacobs Engineering (1 229 millions de dollars) gère les laboratoires d’armes nucléaires du Royaume-Uni.
- Larsen & Toubro (67 millions de dollars)a développé un système de lancement pour les missiles nucléaires indiens.
- Northrop Grumman (114 millions de dollars)participe à la mise à niveau des missiles Trident II (D5) (pour les États-Unis et le Royaume-Uni), des missiles Minuteman III (États-Unis) et à la gestion de certaines installations nucléaires américaines.
- Raytheon (61 millions de dollars) fournit des améliorations techniques pour les missiles Minuteman III (États-Unis).
- Safran (489 millions de dollars) participe à la construction des missiles M51 pour l’arsenal français.
- Seco (14 millions de dollars) participe à la gestion des laboratoire d’armes nucléaires au Royaume-Uni.
- Thalés (248 millions de dollars) participe à la construction des missiles M51 pour l’arsenal français.