Du 11 au 13 octobre 2018, ICAN France avec le soutien de la Heinrich-Böll-Stiftung a organisé à Paris, la première ICAN Académie francophone. Succès !
Après un processus de sélection (entre mai/juillet), une quarantaine de francophones (avec un équilibre des genres) âgés de dix-huit à trente-deux ans, originaires de 5 pays (Algérie, Côte d’Ivoire, France, Maroc, Tunisie) ont été sélectionnés ; ce qui a donné à cette Académie une grande variété de cultures et d’expériences.
Les objectifs de cette Académie francophone étaient de donner à ces jeunes des connaissances, des compétences et des outils pour développer leur capacité à agir dans leur propre pays ainsi que d’établir un réseau francophone pour des actions futures sur le thème du » désarmement nucléaire « . Pour cela, les étudiants ont été « entourés » d’acteurs d’ICAN France et d’Allemagne (avec Martin Hinrichs), de diplomates (notamment le premier secrétaire de l’Ambassade du Costa Rica à Paris), d’experts (comme Marc Finaud du GCSP, Arielle Denis ancienne collaboratrice d’ICAN international), d’ONG (Croix Rouge française, Greenpeace France), de maires et d’experts de la société civile
De nombreux sujets furent abordés : les conséquences humanitaires des armes nucléaires, les problèmes liées à l’environnement et à la santé créés par les essais nucléaires, le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, la dissuasion, les risques nucléaires, etc.
Mais apporter des connaissances n’était évidemment pas suffisant. C’est pourquoi l’équipe d’ICAN France avait mis en place dans son programme un débat avec une experte du ministère de la défense, des ateliers sur le désinvestissement (avec Maaike Bennes de l’ONG Pax, Pays-Bas) et l’utilisation des réseaux sociaux.
L’un des moments clés de ces journées fut sans aucun doute la rencontre (près de trois heures) avec le parlementaire Serge Lecoq (membre de la Commission des affaires étrangères) où les participants ont pu débattre et expliquer leur position sur l’importance pour la France de faire avancer le désarmement nucléaire. Après la réunion, une visite de l’Assemblée nationale donna à tous, une occasion unique de voir l’architecture, les peintures historiques de ces lieux et l’incroyable bibliothèque.
Ce programme éducatif a déjà des impacts directs. La jeunesse française (notamment à Paris, Caen, Lyon) prévoit d’organiser des conférences pour 2019 dans ses universités. En Tunisie, l’incroyable équipe de 7 jeunes femmes a déjà publié une Lettre ouverte pour encourager la Tunisie à signer et ratifier le TIAN dans un des principaux journaux du pays (Le Temps).
ICAN France entretient un lien fort avec tous les étudiants et prévoit également d’organiser des événements (notamment en Afrique du Nord) avec ces nouveaux jeunes acteurs ICAN en 2019.
Und auf Deutsch : Frankophone ICAN-Akademie: Junge Stimmen aus Frankreich und Nordafrika gegen Atomwaffen