La journée internationale contre les essais nucléaires célébrée ce 29 août, par les Nations Unies, vise à mobiliser la communauté internationale devant le danger des armes nucléaires et de leurs conséquences. ICAN France appelle le ministre des Affaires étrangères à prendre en compte les récentes recommandations faite par la commission des Affaires étrangères pour agir enfin pour un monde sans armes nucléaires.
Il y a maintenant plus de soixante-dix, à Alamogordo au Nouveau-Mexique, les Etats-Unis réalisaient, le 16 juillet 1945, le premier essai nucléaire de l’histoire. Depuis, près de 2000 essais nucléaires ont été effectués, dont 210 par la France au Sahara et en Polynésie. Les essais nucléaires français ont commencé en février 1960 et ont continué jusqu’en janvier 1996. Les conséquences de ces essais ont été dramatiques (et le sont encore), affectant non seulement le personnel – militaire et civil – mais aussi les populations locales, conduisant à de nombreuses tragédies humaines et environnementales.
Afin de prévenir de nouvelles souffrances humanitaires et environnementales causées par les essais nucléaires, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté, le 24 septembre 1996, le Traité d’Interdiction complète des essais nucléaires (TICE). À ce jour, 182 Etats ont signé le traité et 154 Etats l’ont ratifié. Toutefois celui-ci n’est toujours pas en vigueur, car 44 États spécifiques doivent ratifier ce traité, or 9 Etats manquent toujours à l’appel et notamment : les Etats-Unis, la Corée du Nord, la Chine ou encore Israël. Le TICE est pour autant accepté comme une norme internationale dont l’importance est soulignée dans le préambule du Traité d’interdiction des armes nucléaires.
La France a un rôle particulier à jouer dans la mise en oeuvre universel de ce traité et c’est ce qu’a souligné un rapport (« 50 ans après le TNP », 11 juillet 2018) de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale qui préconise que le ministère des Affaires étrangères prenne « le leadership d’une campagne internationale active en faveur de la ratification » de ce texte pour « ouvrir la porte à des mesures de désarmement nucléaire ».
ICAN France appuie cette recommandation qui s’inscrit dans la démarche de la mise en oeuvre du Traité d’interdiction des armes nucléaires.
Contacts pour des interviews :
- Jean-Marie COLLIN, expert et porte-parole de ICAN France : + 33 (0)6 37 94 62 41 – collinjeanmarie@yahoo.fr
- Patrice BOUVERET, directeur de l’observatoire des armements et porte-parole de ICAN France + 33 (0)6 30 55 07 09 – patricebouveret@obsarm.info