LES BANQUES FRANÇAISES DOIVENT ARRETER DE FINANCER LES ARSENAUX NUCLEAIRES

Le 26 septembre à l’occasion de la « Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires » de l’ONU, notre campagne appelle les institutions financières françaises à respecter le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) en arrêtant leurs investissements dans des entreprises produisant des vecteurs et équipements associés conçus pour mettre en œuvre des armes nucléaires.

 

Alors que les banques (BNP Paribas, Société générale, Crédit agricole, Crédit mutuel…) qualifient les armes nucléaires d’« armes controversées », « de destruction massive » ou « d’armes sensibles » dans leur document de politique sectorielle défense, celles-ci n’hésitent pas à investir massivement (près de 30 milliards d’euros uniquement sur la période 2017 à 2019), pour obtenir des profits, auprès d’entreprises françaises, britanniques, américaines, allemandes ou encore indiennes.

« Nous observons, selon Jean-Marie Collin co-porte-parole de ICAN France, de la part de ces institutions un double langage qui est typique du Greenwashing. D’un côté, elles annoncent avoir conscience du caractère dangereux de ces armes et de prendre les mesures pour ne pas financer cette industrie, et de l’autre, elles investissent en réinterprétant le Traité de non-prolifération et en écartant volontairement la nouvelle norme internationale que constitue le TIAN. »

Cette « finance radioactive » utilise à leur insu l’argent déposé par leurs clients. Les institutions financières cachent cette réalité, car l’image qui en ressort est négative, honteuse et immorale. Quelle banque veut en effet se prévaloir d’investir dans une industrie qui fabrique des systèmes dont l’objectif est de détruire des villes, de massacrer des populations civiles et de créer une contamination durable de l’environnement ? Nous appelons les clients de ces institutions à engager un dialogue avec leur banque pour leur demander de stopper ces investissements. Et, en cas de refus, à changer d’établissement.

« En réalisant de manière consciente ces investissements, ces institutions financières, comme le souligne Patrice Bouveret co-porte-parole de ICAN France, balayent d’un revers de main leur politique de responsabilité sociétale des entreprises, leur action sur la finance verte ou encore leurs nombreux engagements sur les droits de l’homme, le respect de l’environnement via les Principes de l’investissement responsable, les Principes de l’Équateur et les ODD (Objectifs de développement durable) adoptés par l’ONU ! »

Si, certaines institutions semblent avoir pris conscience d’un positionnement ambigu et non adapté, nous appelons toutes les institutions financières privées à rapidement :

  • adopter et inscrire la norme internationale représentée par le TIAN dans sa réglementation d’exclusions concernant les armes et équipements ;
  • élargir sa définition des armes nucléaires en incluant clairement les vecteurs (comme les missiles balistiques, les missiles de croisières) et équipements associés (comme les plateformes de lancement dédiées tels les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins ou les avions de chasse équipés d’une capacité nucléaire) conçus pour mettre en œuvre les armes nucléaires ;
  • appliquer une politique d’exclusion concernant tous les produits financiers, y compris à toutes les catégories de gestion d’actifs concernant des entreprises produisant des systèmes relatifs aux armes nucléaires (armes, vecteurs, équipements).

Informations complémentaires sur le TIAN et l’interdiction de financemnt et d’investissement

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