Nous finançons la bombe d’abord par les impôts, mais avec notre compte en banque, nous participons aussi à la fabrication des armes nucléaires. Entre janvier 2017 et janvier 2019 plus de 678,2 milliards d’euros ont été investis par 325 institutions financières à travers le monde dans les principales sociétés impliquées dans l’industrie des systèmes d’armes nucléaires — dont Airbus, BAE Systems, Boeing, EADS, Leonardo, Larsen & Toubro, Naval Group, Northrop Grumman, Safran, Thalès… —, selon les données des rapports Don’t Bank on the bomb de l’ONG Pax, membre de ICAN.
En France, les principaux organismes (banques et fond de pensions) impliqués dans le financement de systèmes d’armes nucléaires sont : Axa, BNP Paribas, Banque populaire, BPCE Group, Carmignac Gestion, Crédit agricole, Crédit mutuel, CIC, Dassault Famille, Group AG2R, Groupe La Française, Société générale, Oddo BHF, Viel & Cie. De nombreuses interrogations existent sur les organismes tels que la Banque postale, la Macif, Groupama. Les banques et les institutions financières sont un chaînon clé de l’industrie des armes nucléaires. En désinvestissant, elles peuvent accélérer la stigmatisation et l’élimination de ces armes de destruction massive.
Nous leur demandons de :
- d’inscrire et d’adopter la norme internationale représentée par le TIAN dans leur politique sectorielle de défense et de sécurité ;
- d’élargir leur définition des armes nucléaires en incluant clairement les vecteurs (comme les missiles balistiques, les missiles de croisières) et équipements associés (comme les plateformes de lancement dédiées tels les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins ou les avions de chasse équipés d’une capacité nucléaire, …) conçus pour mettre en œuvre les armes nucléaires ou pour assurer leur pérennité (tels les systèmes de simulation) ;
- réactualiser leur vision du TNP pour assurer une cohérence avec les obligations et les interdictions de ce traité et de fait de supprimer l’exception de financement actuellement mis en œuvre pour les États membres de l’Alliance Atlantique ;
- d’inscrire toutes les entreprises impliquées dans la production où le développement d’armes nucléaires et équipements associés conçus pour mettre en œuvre les armes nucléaires sur une liste noire ;
- d’appliquer une politique d’exclusion concernant tous les produits financiers, y compris à toutes les catégories de gestion d’actifs concernant des entreprises produisant des systèmes relatifs aux armes nucléaires (armes, vecteurs, équipements).
La question du choix de notre épargne appartient à chacun de nous. Comme client de ces établissements, nous pouvons agir avec des moyens simples et efficaces. Nous pouvons faire pression pour que le monde de la finance respecte le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires et contribue à éliminer les armes nucléaires. C’est pourquoi nous vous proposons de rejoindre notre campagne sur le désinvestissement et faire partie de cette large communauté de personnes qui veulent changer le monde :
1 – Le TIAN et l’interdiction de financement des armes nucléaires
3 – Ressources et revue de presse