Déchets nucléaires militaires

Le « meilleur » des déchets n’est-il pas celui que l’on ne produit pas ? 

Le seul moyen efficace pour que la France arrête la production de nouveaux déchets nucléaires militaires est qu’elle s’engage, à travers le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, dans un processus de désarmement nucléaire.

 

 

Chacun de nous peut agir, voici comment :

 

Les déchets nucléaires militaires sont le résultat de la politique de dissuasion nucléaire qui repose sur le développement, la fabrication, les essais, le déploiement et le démantèlement des armes nucléaires, des bâtiments à propulsion nucléaire ainsi que des installations afférentes. En 2018, le stock de déchets nucléaires militaires est évalué à 148 630 m3 et représentent 9 % des déchets nucléaires français – 1 670 000 m3 – officiellement recensés. Mais il faut compléter ce chiffre par les centaines de tonnes en attente de démantèlement dans le port militaire de Cherbourg, ou enfouies dans les sables d’Algérie ou encore les 198 tonnes de combustibles usés, hautement radioactifs, en attente d’une solution industrielle au retraitement depuis des décennies

Nous sommes face à des produits dangereux pour l’environnement, les générations actuelles et futures, dont les coûts ne sont pas maîtrisés et ne peuvent pas être évalués pour les décennies à venir et ou le risque d’un accident lors du transport de ces déchets (vers Soulaines, La Hague, Bure…) ne peut pas être exclu. Télécharger ici.

 

Pour mettre un terme à la poursuite de la production (100 000 m3 supplémentaires sont prévus d’ici 2100) de déchets nucléaires militaires, nous vous proposons de réaliser des actions très concrètes :

 

 

INTERPELLEZ votre parlementaire ! C’est simple et cela peut être efficace. Déjà 60 parlementaires (lire la tribune) soutiennent l’obligation que la France ne laisse pas son siège de l’ONU vide, en devenant État observateur, lors de la prochaine conférence des États parties du TIAN (27 novembre – 2 décembre 2023). Demandez par email à vos élu·e·s d’exercer une pression sur le gouvernement en ce sens. Ces notes d’informations – ici et ici – vous donneront des arguments pour convaincre votre parlementaire de l’importance de la présence de la France comme État observateur :

– Trouvez votre député.e.s ici ou votre sénateur-trice ici

 

ENGAGEZ votre Maire ou votre Collectivité territoriale à soutenir le TIAN : Déjà 72 villes (Paris, Lyon, Grenoble, Saint-Étienne, Grigny…) ont signé l’Appel des villes mis en place par notre campagne. Un Appel qui exhorte le gouvernement à rejoindre le TIAN :

– Demandez à votre maire·sse de signer cet Appel. Ici vous pouvez retrouver le texte de l’Appel, des conseils pour engager votre ville et un dossier de présentation pour convaincre votre élu.e.

 

REPRENEZ le contrôle de votre argent ! Le TIAN (en son article 1.e) interdit aux banques d’investir (retrouvez ici les raisons de cette interdiction)  dans des entreprises produisant des systèmes d’armes nucléaires. Demandez à votre banque (BNP, Société Générale, Crédit Agricole…) de contribuer à la fin des armes nucléaires en respectant le droit international, sous peine de rejoindre des banques « non radioactives » comme le Crédit Mutuel Océan, La Nef ou encore le Crédit Coopératif. Sans votre argent, les banques ne pourront plus poursuivre leur investissement radioactif !

– Contactez votre chargé de clientèle ou le service en charge de la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) et du développement durable. Ici vous trouverez des exemples de courriel ou de lettre à lui adresser

 

ORGANISEZ des actions et des évènements pour faire naître une prise de conscience sur les déchets nucléaires militaires, le lien nucléaire militaire et civil, le danger des armes nucléaires… L’information auprès d’un large public est la clé de notre futur succès pour créer une pression sur le gouvernement. Il existe de multiples moyens pour engager la population :

– Mettez en place une conférence ou un ciné-débat (les films et documentaires ne manquent pas) pour toucher un large public. Nous pouvons vous apporter des conseils, diffuser l’information et selon nos agendas même être présent !

– Demandez-nous notre exposition « Agir pour le désarmement » qui pourait être présentée au sein de votre Mairie (lors de la cérémonie de signature de l’Appel, par exemple), dans votre bibliothèque municipale….

– Votre journal local ou national est une ressource unique. Alors n’hésitez pas à écrire à la rubrique Courrier des lecteurs pour montrer votre refus de Loi de programmation militaire, de la création de nouveaux déchets nucléaires militaires, du manque de débat sur un sujet qui engage toutes les générations…. Créer du débat !

– Agissez sur les réseaux sociaux : À l’ère du numérique, il peut suffire d’un clic pour tout changer, alors, rejoignez-nous sur nos réseaux – Twitter, Instagram, Facebook et Youtube – et relayez nos informations !

PUBLICATIONS :

Tract« Les déchets nucléaires… de la bombe atomique française », juillet 2023. Ce document grand public explique pourquoi il existe des déchets nucléaires ; ou ils sont stockés ; les conséquences environnementales et sanitaires ; la situation des déchets abandonnés, suite aux essais nucléaires en Algérie et en Polynésie ; les liens entre le nucléaire civil et militaire ; et enfin comment agir pour mettre un terme à cette production de déchet nucléaire militaire. Télécharger ici.

Réalisé en coopération avec la Heinrich-Böll-Stiftung Paris, France-Italie

 

 

 

 

 

Étude : « Déchets nucléaires militaires : la face cachée de la bombe atomique française », décembre 2021, par Patrice Bouveret (l’Observatoire des armements) et par Jean-Marie Collin (ICAN France). Cette étude dispose d’un avant-propos de Mme Émilie Cariou, députée de la Meuse, soulève de multiples questions (coût, transparence, chiffres, …) sur les déchets nucléaires issus de la politique de dissuasion nucléaire. Avec le soutien de la Heinrich-Böll-Stiftung Paris, France. Télécharger ici.

 

 

 

 

Étude : « Sous le sable la radioactivité : Les déchets des essais nucléaires français en Algérie : Analyse au regard du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires », août 2020, par Patrice Bouveret (l’Observatoire des armements) et par Jean-Marie Collin (ICAN France). Cette étude dresse ainsi un premier inventaire de ce qui a été volontairement laissé (déchets non radioactifs, matériels contaminés par la radioactivité, matières radioactives issues des explosions nucléaires) et enfouies sous le sable « du simple tournevis contaminé par la radioactivité, aux avions et chars ». Une étude publiée par la Fondation Heinrich Böll. Télécharger ici : en françaisen anglais et en arabe. 

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