Une forte délégation d’ICAN France était présente à la réunion des militants d’ICAN organisée par ICAN UK à Londres les 6 et 7 juillet derniers. Avec plus de 70 participants, cette réunion a permis aux militants de se retrouver pour faire un point sur les situations nationales et internationale et de discuter de la stratégie à adopter pour la suite afin d’obtenir un traité d’interdiction des armes nucléaires dans les plus brefs délais.
Au cours de cette réunion, où plus de 70 militants de nombreux pays, principalement européens, étaient présents, nous avons eu l’occasion de partager des informations sur le développement de la situation de nos pays respectifs et les évènements à venir. Ainsi, nous avons pu relayer les informations sur le travail impressionnant réalisé en France ces deux dernières années auprès de nos collègues européens. De nombreux échanges formels et informels ont eu lieu afin de renforcer notre travail collectif et de créer des ponts entre nos projets respectifs dans le but de renforcer cette campagne de plus en plus solidaire et puissante.
Ces deux dernières années ont été particulièrement intenses pour ICAN et ses organisations partenaires. La machine de campagne d’ICAN a marché à toute vapeur et a obtenu des avancées impressionnantes depuis la première conférence internationale sur l’impact humanitaire des armes nucléaires en Norvège en mars 2013. Désormais composée de plus de 400 organisations à travers 95 pays, elle est aujourd’hui plus grande et forte que jamais.
Depuis la dernière conférence sur l’impact humanitaire des armes nucléaires à Vienne en décembre 2014, le contexte international ainsi que les contextes nationaux ont beaucoup évolués. L’ « Engagement humanitaire » a été rejoint par 112 États prêts à « remplir le vide juridique pour l’interdiction et l’élimination des armes nucléaires » et l’échec de la Conférence d’Examen du TNP en mai dernier, où l’adoption d’un texte final n’a pas pu être obtenue, a confirmé l’urgente nécessité d’une nouvelle approche du désarmement nucléaire.
Au cours de ces deux journées de travail, nous avons pu élaborer en commun une stratégie de coopération transnationale sur le travail parlementaire et auprès du Parlement européen. Cette réunion a également permis de faire un point sur la situation du droit international et le rôle du droit dans le contrôle des armes, d’échanger sur l’implication du genre dans le problème des armes nucléaires, d’explorer les outils démocratiques qui s’offrent à nous pour faire pression sur les États qui s’opposent à l’interdiction et de partager les stratégies de campagnes nationales de désinvestissement dans les armes nucléaires. Certains ateliers, plus opérationnels, ont permis de renforcer des compétences telles que la construction d’un argumentaire, l’art oratoire et le recensement de cibles stratégiques pour se préparer aux négociations.
Pour la première fois au sein d’ICAN, des témoignages de l’Association des vétérans des essais nucléaires britanniques ont été entendus. Ce moment particulièrement émouvant a également permis d’avancer sur la façon dont l’assistance aux victimes devrait être appréhendé dans un futur traité.
Plus nous avançons vers un processus diplomatique de négociation d’un traité d’interdiction des armes nucléaires, plus il est nécessaire de commencer à définir quel genre de traité nous voulons et de communiquer sur nos attentes.
[La réunion de Londres en images et en musique c’est par ici.]